mardi 19 novembre 2013

Bien, j'espère qu'après avoir lu l'article sur les 100 manières de faire faire un burn out à un prof, perle rédigée par un élève dans un forum, vous êtes déjà rassurés sur ce qui se passe dans vos classes! Les élèves qui font ce genres d'insolences ne se rencontrent pas tous les jours et heureusement. Souvent, c'est un élève de ce genre qui vous fait virer une classe lambda en classe dissipée. Parfois, ils sont plusieurs ou même, l'établissement a eu le bonne idée de faire une classe spéciale qu'avec des élèves comme ça. A mon sens, une mauvaise idée...

Mais ce que j'espère avant tout, c'est que quelque soit votre degré de gentillesse, vous vous soyez rendus compte que ces genres d'insolences (les 100!) doivent toutes être mis au rang de bêtises méritant la sanction la plus haute dans votre échelle de sanction et ce, sans protestation. Ce qui m'amène à cette question : avez-vous un barème de punitions? C'est la base de toute autorité. Vous devez être sûrs de vous et de votre façon de gérer la classe. Or si vous n'avez pas de barème, vous mettrez des punitions de manière trop aléatoire et cela sera vécu, à juste titre, comme de l'injustice de la part des élèves.  Du coup, vous ne serez plus sûrs de vous et n'oserez plus sanctionner les élèves et votre charisme en prendra un coup. Vous voyez le cercle vicieux? Or, ne vous y méprenez pas, la sanction est indispensable pour donner un cadre aux élèves. 

Mais le plus important : arrêtez de culpabiliser! Si vous donnez une punition à un élève, n'ayez pas peur qu'il ne vous aime plus. Au contraire, si vous ne le reprenez pas s'il est insolent, vous lui montrez inconsciemment que vous ne vous respectez pas assez pour vous défendre. Il ne risque pas de vous aimer plus dans ce cas là. En outre, je rappelle que l'on n'est pas là pour se faire aimer d'eux mais pour leur enseigner une matière. Par conséquent, ne confondez pas "avoir peur de ne pas être aimé des élèves" avec "avoir peur de ne pas se faire respecter des élèves".

Mon premier conseil sera donc de vous constituer une échelle de sanction en fonction des erreurs de l'élève. Du chuchotement à la course de nain au fond de la classe, il y a une différence. Il faut préparer un genre de sanction pour les erreurs non graves comme les chuchotements et les bavardages et un autre pour les insolences graves. A  noter que la répétition d'une erreur non grave devient automatiquement une erreur grave. Très important : ne donnez que des punitions que vous vous sentez capables de tenir et interrogez vous sur la représentation que vous avez vous-même d'une punition et celle qu'en a l'élève. Vous pouvez en effet considérer une heure de colle comme une sanction très grave alors que certains élèves ne sont pas choqués plus que ça par les colles. Du coup, vous hésitez à leur en mettre une heure un soir alors que pour eux c'est à partir de 2h le mercredi après midi que ça commence à les ennuyer. Certains auront plus peur d'un appel aux parents ou d'un rdv chez le CPE plutôt que des colles. Pour certains élèves, un simple mot dans le carnet les ennuie vraiment alors que d'autres sont fiers de les collectionner...

Par conséquent, réfléchissez bien en fonction de vos élèves et de votre établissement et non en fonction de votre représentation, surtout si vous étiez un élève sage avant d'être professeur. Dites-vous bien que non, ce n'est pas traumatisant pour un élève d'avoir une heure de colle. Mettez vous bien ça dans le crâne. Vous n'êtes pas un tyran, vous lui apprenez juste à vous respecter et donc à respecter les autres.

Alors bonne chance pour la constitution de votre barème de sanction. N'oubliez pas que vous pouvez me poser des questions sur ce blog ou sur mon site www.pilotezvotrevie.fr



          

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